Kiara Asllani
Habitation 01 - Pour une photographe
Habitation 02 - Vila 5
Habitation 03 - Vincent et Elvis
Habitation 04 - à Tirana
Habitation 05 - pour Jutta
Habitation 06 - Thymus
Habitation 07 - Dhermi
Habitation 08 - Paris Onze
Séjour dans l’attente
Perspectives de mouvement
Une théorie du pittoresque
Comment raconter le voyage
Kukës, la Place
... d’une chambre
Histoire de Poia
Hijet
Le nouveau axe Charles Moretti
avec Mariangela Pellerito, Luca Karim de Meco, Matteo di Stanislao
On se place dans ce palimpseste d’évènements urbains qui ont donné forme à un territoire, et à travers le regard et l’étude, on commence à le connaitre, l’aimer. C’est dans cette mouvance vers la compréhension, qu’on se permet de formuler une pensée. Marqués par ces ruisseaux qui ap- paraissent, disparaissent, se soulèvent, par la couleur et la forme des murs en pierres, le suspens de ce que l’on ne voit pas, les interruptions visuelles par la topographie, des rails comme limite et connexion, l’ombre opaque des viaducs, les terrains vagues...
Les sites nous apparaissent comme des ponctuations, des questions tendues depuis une principale interrogation, le corps, le territoire qui les relie.
Traverser, voir, ressentir... Comment redonner le mouvement libre dans un territoire si marqué par l’infrastructure ? Comment libérer cette géographie fragmentée à ce qu’elle nous porte ailleurs, par d’autres couleurs et d’autres sonorités, presque comme à la nature ?
Adoptant les temporalités et les transformations, notre projet se déploie en plusieurs étapes, reflétant la complexité du temps et la réalisation progressive des interventions. Chaque phase contribue à l’évolution du paysage urbain, offrant des opportunités pour des actions immédiates, des développements futurs, et des processus de transition.
Multiplier les cheminements avec un traitement attentionné, favorisant les promenades, les points de vue. Se connecter aux espaces verts présents, imaginer ceux à venir, et les cheminer tel un réseau continu et expansif, qui permet le dé- placement insoucieux et le croisement entre les différentes espèces aussi ailleurs. Et quand il faut, donner du sens à ses ruptures paysagères, les rendre naturelles, introduire le pause, l’ombre, l’assise, la rencontre ou le petit détour.
La nature en ville joue un rôle essentiel dans la composition urbaine en créant une nouvelle géographie de proximité reliant les noyaux urbains. Certaines voiries secondaires sont candidates à l’apaisement, favorisant ainsi la vie locale, les déplace- ments doux, les lieux de rencontres, la san- té et le bien-être des usagers. Le concept de «pedestrian street» consiste à relier les espaces publics de proximité, les placettes urbaines et les potagers urbains en introduisant une végétalisation dense pour créer une continuité et offrir aux piétons un espace varié et agréable.
Potagers urbains
Le paysage devient un moyen de créer une infrastructure, une ville qui évolue comme un organisme nourri par ses parties naturelles.
La réussite de ces interventions sera d’autant plus garantie si elles s’inscrivent dans une stratégie globale d’apaisement de la ville. Cela implique le rempla- cement de la logique des flux routiers par une hiérarchisation des réseaux de voirie : diminution de la largeur des boulevards au profit des pié- tons, végétalisation, infiltration des eaux pluviales et développement des trans- ports en commun.